L’art de Frédéric Arditi se déploie dans la lenteur moite du savoir-faire.
Son protocole est immuable; le dessin tout d’abord, à la composition duquel il attache une importance décisive. Puis viennent l’agrandissement, la taille, l’encrage.
Chez Frédéric Arditi cependant, pas de reproduction, l’œuvre est la matrice; support unique du travail de méditation qui anime ses gestes. Elle perdrait son âme à se reproduire. Il aime à montrer chaque répétition, chaque accident.
Pas de fil directeur non plus dans cette fausse narration peuplée de fleurs étranges, d’écailles de crocodiles, de méduses, où le figuratif, complexifié au fil du temps et de la gouge, vient servir de support à une abstraction plus proche du motif que de la narration.
Pour sa première exposition à la galerie HYPERBIEN,  Frédéric Arditi présente 4 pièces réalisées pendant le 1er confinement, quelques autres plus anciennes; parfois encrées de blanc, certaines en couleurs donnant une idée plus précise de l’évolution de son travail.
Sophie Toulouse

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